Spoon fait vraisemblablement partie de ces groupes, comme Pavement ou Baby Chaos qu’on adore ou qu’on ne connaît pas. Le problème c’est que la plupart des contemporains de Spoon sont dans la deuxième catégorie quand sort Girls Can Tell en 2001. Tous ceux qui ont eu le plaisir d’écouter ce troisième album et notamment ce Everything Hits at Once qui ouvre le disque placent le groupe texan parmi les références incontournable du rock indé en ce début de siècle. Si vous êtes dans l’autre catégorie, il est encore temps de changer de camp.
Avant Everything Hits at Once
Avant d’opter pour le brillant nom de Spoon, Britt Daniel et Jim Eno, accompagnés de Brad Shenfeld créent The Alien Beats. Le dernier nommé quitte assez vite le groupe, et les 2 autres sont contraints de trouver d’autres camarades. Wilson à la guitare, Maguire à la basse, et le quatuor, désormais baptisé Spoon, est prêt à tracer sa route. Un premier EP voit rapidement le jour avant que Wilson, puis Maguire partent à leur tour vers d’autres horizons dès la fin des sessions d’enregistrement du 1er album. Pour le second opus, Spoon opérera en trio pour un résultat qui n’aura pas les faveurs des critiques. Ce n’est que partie remise.
Après Everything Hits at Once
Grâce à la sortie de leur 3ème album, et de l’engouement qu’il a suscité, Spoon obtient ses lettres de noblesse dans le milieu. Dès 2002, soit seulement un an après, le groupe confirme avec la sortie de Kill the Moonlight. En 2005, c’est Gimme Ficton qui donne encore plus de visibilité aux Américains, et qui finit de convaincre les sceptiques. La marque Jaguar installera même Spoon sur le petit écran grâce un spot publicitaire. Le groupe trustera ensuite les bandes son de séries TV, signe que le groupe fait désormais partie d’un certain pan de la culture contemporaine. Si le line-up change au fil des années, le groupe garde la même exigence avec pour conséquence des sorties d’albums qui s’espacent. On aura d’ailleurs attendu 5 longues années pour écouter leur dernière production. L’avantage avec Spoon, c’est qu’on est rarement déçu à l’arrivée.
Pour rester sur les bases (d’après Spotify) :
- TV on the Radio
- The New Pornographers
- Broken Bells
- The Shins
- Wolf Parade