Ouais, ok, admettons que ça ressemble quand même beaucoup à Pavement. Mais il ne faut pas réduire le premier album (bien nommé) de Sammy à un clone de Crooked Rain Crooked Rain. Là, pour le format de ce petit article, il a fallu sortir un titre mais difficile d’en choisir un meilleur ou plus emblématique que les autres tant chacune des pistes que cache cette vilaine pochette ont bien vieilli. Ce sera Hi-Fi Killers parce que c’est un single, que c’est de très peu le plus écouté sur Spotify et parce qu’il résume bien l’esprit de ce disque, mais ça aurait pu être Rudy, Evergladed, Babe Come Down ou le merveilleux Fantastic Sam. Si il y a un album qu’on peut sortir tous les 4 ou 5 ans et se dire à chaque fois « bordel, c’était génial, ça… », c’est bien celui-là.
Avant Hi-Fi Killers
La légende raconte (sur Discogs) que Jesse Hartman et Luke Wood étaient potes à la fac, mais aussi que Hartman a eu l’occasion de tenir la guitare sur scène pour le pionnier du punk Richard Hell et que Wood faisait de même pour Girls Against Boys. Tout cela est certainement vrai, mais la légende version LinkedIn nous précise que Luke Wood est déjà un cadre chez Geffen. Mais c’est certainement une coïncidence si le groupe a signé son premier album sur le label du batteur de Sonic Youth. Si la cooptation peut accoucher de disques comme celui-là, on veut bien fermer les yeux.
Après Hi-Fi Killers
Après ce coup d’essai réussi, Sammy va sortir un album Tales of Great Neck Glory (1996) et un EP, puis chacun partira mener sa petite vie : Jesse Hartman rejoindra le groupe Laptop et distillera quelques pépites (Want In? , End Credits…) dans les trois albums du groupe après avoir découvert que oui, on peut aussi correctement produire des chansons. Son comparse Luke Wood optera pour une autre activité : nager dans le pognon. Après une belle carrière chez Geffen, Luke rejoindra Beats pour vendre des casques audio très chers, faire une bascule intéressante au moment de la vente à Apple et rejoindre le board de Fender, parce que pourquoi pas. Le lo-fi, ça mène à tout.
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