12 décembre 2024

Mall Monarchy – COMPULSION

Pas facile de coller une étiquette à ce groupe irlandais qui transpire le punk, la brique rouge et la crise économique, mais aussi un songwriting pop et une volonté permanente de surprendre l’auditeur. Même si sur ce premier essai, l’ambition est affichée de faire naître des pogos dans des salles mal fréquentées, NME ira inventer le qualificatif de « New Wave de la New Wave » pour décrire Comforter. Si on listait les influences perceptibles dans la discographie de Compulsion, il y aurait de la viande de pub à moitié édentée, sûrement, mais aussi, étonnamment, du Pixies (beaucoup) ou du Guided by Voices. En tout cas plein d’ingrédients pour en faire une formation atypique des 1990s et une discographie réduite mais qui passe encore très bien aujourd’hui.

Avant Mall Monarchy

Avant ça, à Dublin, il y a eu un autre groupe, avec un nom qui claquait bien comme il faut : Thee Amazing Colossal Men. Une embrouille juridique les contraint à changer pour Compulsion en 1992. Le groupe sillonne la Grande Bretagne avec Manic Street Preachers puis avec les pionniers du rap anglais Credit to the Nation. En 1994, c’est avec les britpopeux de Shed Seven et les très énervés Daisy Chainsaw que tourne Compulsion, histoire que tous les publics se sentent concernés par la sortie de Comforter.

Après Mall Monarchy

Après, il faut déjà penser au second album. Ce sera le brillantissime The Future Is Medium accompagné d’un relooking soigneusement étudié : cheveux orange pour tout le monde et on se met d’accord sur la couleur des t-shirts. Ce petit côté boys-band aux couleurs criardes rend encore plus corrosifs leurs textes engagés et leur culture punk totalement assumée. Désormais, en plus d’avoir l’air énervés, ces Irlandais ont l’air totalement cinglés. Et ils devaient l’être un peu puisqu’en 1997 ils se font jeter par le label, signant la fin de Compulsion.

Dans le même genre (d’après Spotify)

  • S*M*A*S*H
  • Baby Chaos
  • Senseless Things
  • These Animal Men
  • China Drum