A travers le texte de Oblivion, Terrorvision avait certainement un message fort à passer. Mais on n’a rien écouté, on chantait les « Ooh wop bop ba doo wop » des chœurs. Curieux single partagé entre un héritage de metalleux et la volonté de ne pas laisser passer le train de la pop anglaise. Il en résulte un morceau qu’on aurait plus facilement attribué à un groupe de skaters américains se retrouvant en première partie de Korn. The Independent avait à l’époque trouvé le qualificatif parfait pour cette formation : The Metal Monkees. Le reste de l’album propose quelques autres morceaux réjouissants qui donnent envie de rouler à fond en mobylette (me demandez pas pourquoi).
Avant Oblivion
On le devine à l’écoute de cet album, quelques grosses ficelles trahissent le passé de hardos de Terrorvision. Le premier album, Formaldehyde, sorti un an avant, confirme cette impression et montre des signes d’ouverture : il y a parfois de gros morceaux de Red Hot Chili Peppers qui flottent dans quelques titres. Les metalleux faisaient des ballades pour vendre des disques au début des années 1990, Terrorvision va prendre une option plus fun, et tant mieux.
Après Oblivion
La voie est royale pour sortir un album débordant de singles après ça. Ce sera l’objectif de Regular Urban Survivors, produit par Gil Norton (qui a notamment travaillé avec les Pixies), puis Terrorvision va franchir le Rubicon en 1998 avec Shaving Peaches, album de variété qui atteindra son objectif : faire un énorme tube avec Tequila qui justifie les publications de compilations successives au fil des années, une reformation, une tournée des 20 ans et tout le bordel. Bien joué.
On pourrait citer les divers side-projects des membres du groupe au fil des années, mais comme on vient de découvrir sur Wikipedia que Tony Wright, le chanteur, s’était pris de passion pour la construction de murs en pierres sèches, on se dit que ça suffit comme info.
Une réflexion sur « Oblivion – TERRORVISION »
Les commentaires sont fermés.