En décembre 2002, les rues de Rennes ne parlaient pas de la récente défaite des Rouges et Noirs contre Gueugnon mais plutôt de la prestation de Queenadreena aux Trans. Une bonne raison de se jeter sur l’album Drink Me, deuxième production du groupe, qui s’ouvre avec ces quatre minutes de furie. Pretty Like Drugs est aussi brutal que toxique, porté par une Katie Jane Garside possédée qui nous rappelle les grandes heures de Black Francis hurlant Tame. Le reste de l’album est du même tonneau, un punk-rock craché par des musiciens compétents, de la violence et de la maîtrise, le meilleur des deux mondes.
Avant Pretty Like Drugs
Un album, on l’a dit, mais surtout un groupe entre 1991 et 1995, avant de devenir Queenadreena. Daisy Chainsaw comptait déjà dans ses rangs la voix torturée de Katie Jane Garside et la guitare de Crispin Gray (« Crispin Gray »… tu parles d’un nom…). Et il y avait déjà tout : des pochettes dégueulasses, les concerts en haillons et la reconnaissance de la scène américaine, époque grunge. Notons que KatieJane disparaitra après le premier album avant donc de revenir avec cette nouvelle formation.
Après Pretty Like Drugs
Deux albums suivront : The Butcher and the Butterfly (2005) et Djin (2008) et il sera ensuite temps de passer à autre chose. KatieJane tentera l’aventure solo avant d’envisager d’autres collaborations, notamment le duo Ruby Throat avec le guitariste américain Chris Whittingham avec qui elle signera son dernier album à ce jour, sous le nom de Liar, Flower (pourquoi changer de nom du coup ? Mystère). Si vous avez passé l’âge de remuer la tête sur Pretty Like Drugs (ça arrive au meilleurs), les récentes productions du couple devraient vous ravir.
Si il vous reste de la place sur la cassette vierge
- Scarling
- Jack Off Jill
- Daisy Chainsaw (forcément)
- Angelfish
- Ruby Throat