12 décembre 2024

The Killing Moon – ECHO AND THE BUNNYMEN

Il y a deux écoles : soit vous avez découvert, comme nous, ce titre à travers la somptueuse cover par Pavement et vous vous êtes souvenu que Echo & The Bunnymen, c’était le nom du groupe des mecs qui avaient fait cet album merveilleux sous le nom d’Electrafixion en 1995, soit vous êtes un vrai connaisseur (donc pas comme nous) et vous aviez déjà quelque part en cassette cet album de 1984, Ocean Rain. Il y a également le cas de ceux qui ont appris l’existence de ce titre en regardant Donnie Darko, mais ce sont sûrement les mêmes qui ont découvert les Pixies en regardant Fight Club. En tout cas, tout ce petit monde sera d’accord pour admettre que ce titre regorge de bonnes idées, et en grattant un peu on trouve plein d’anecdotes autour de ce titre : Ian McCulloch se serait réveillé un matin avec un bout des paroles dans la tête, les arrangements auraient été inspirés par la découverte par le groupe d’un instrument appelé Balalaika lors d’un voyage initiatique en Russie… Si ces légendes qu’on attribue habituellement aux titres des Beatles s’appliquent désormais à The Killing Moon, c’est que c’est vraiment un morceau légendaire.

Avant The Killing Moon

La légende raconte que Echo est une boite à rythme qui a battu la mesure quand les membres fondateurs, Ian McCulloch, le guitariste Will Sergeant et le bassiste Les Pattinson, les « Bunnymen » étaient livrés à eux-mêmes. Depuis Will Sergeant a démenti cette histoire, expliquant que c’était un nom trouvé par un pote, et que c’était assez con pour faire un nom marrant. Mais on s’en fout Will, on va continuer à croire cette légende, que tu le veuilles ou non. Il y a bien eu une boîte à rythme (dont on ignore donc le nom) mais très vite, Pete de Freitas s’installe derrière les fûts, et y restera jusqu’à son décès en 1989. Le groupe enregistre, en 5 ans, quatre albums tous indispensables (Crocodiles, Heaven Up Here, Porcupine, et Ocean Rain chargé de cordes dont est tiré The Killing Moon). Dès le début des années 80 donc, la bande d’Ian McCulloch inonde les radios de ses chansons, démontrant les qualités mélodiques et d’écriture du groupe. Ocean Rain est un succès, et le groupe est au sommet de son art.

Après The Killing Moon

Toujours porté par un songwriting efficace, le groupe sort le très chouette morceau Bring on the Dancing Horses, avant de connaître un coup de mou. En 1987, Echo and the Bunnymen sort un album éponyme qui, s’il remporte un gros succès commercial, marque les tensions et la fatigue dont le groupe fait l’objet. Le groupe perd Ian McCulloch (auteur ensuite de deux albums solo, remplacé en 1989 par Noël Burke. Damon Reece remplace de Freitas, décédé dans à un accident de moto, et Brockman intègre la formation. Ces changements, et en particulier la perte de leur leader conduisent à l’arrêt du groupe en 1993. McCulloch et Sergeant se retrouveront l’année suivante pour former Space Face, qui deviendra rapidement Electrafixion, avec lequel ils sortiront l’album Burned, dans un style plus électrique et direct.

Pour continuer la playlist (d’après Spotify)

  • The Psychedelic Furs
  • The Teardrop Explodes
  • The Church
  • The Chameleons
  • Love and Rockets
Matthew Caws Nada Surf

Echo and the Bunnymen et moi : Matthew Caws (Nada Surf)

S’il y a un nom qui nous relie directement aux années qui nous ont fait aimer le rock, c’est celui de Nada Surf, premier album en 1996 et encore en pleine forme aujourd’hui. Le leader du groupe, Matthew Caws, francophone, francophile (et globalement sympa) nous a accordé cette micro-interview pour évoquer son coup de foudre, au lycée français de New York, pour Echo and the Bunnymen.

Comment est-ce que tu découvres Echo and the Bunnymen ?

C’était quand j’étais lycéen, en 1984, et j’écoutais une radio « new wave » à New-York qui s’appelait WLIR. Ils passaient « Never Stop » et « Killing Moon ». Dans le temps, je sortais juste du classic rock et je commençais à écouter plus de new wave. Le groupe passait à New-York un mois plus tard et j’ai acheté des billets. C’est encore un des meilleurs concerts de ma vie.

J’aimais tout ce qu’ils faisaient musicalement et j’aimais beaucoup l’atmosphère romantique, nautique, mystique, vieux et futuriste en même temps. Tous les éléments, batterie, guitare, basse, chant étaient dans un style que j’ai instantanément adoré.

En quoi ce groupe a influencé ta musique ?

Ils ont certainement influencé mon rapport a la musique. c’est pas que je voulais nécessairement sonner comme eux, mais je cherchait le meme elan, peut-être un peu de la meme magie.

Y a-t-il du Echo and the Bunnymen dans la musique de Nada Surf ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir, en allant les voir cet été en France ou en Espagne, ou en mettant la main sur leur prochain album, en cours de préparation.

Une réflexion sur « The Killing Moon – ECHO AND THE BUNNYMEN »

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